Je l'savais, je l'savais mais c'était pas une comète...
et c'est génial de se poser aussi sur un astéroide. Certes plus facile (si on veut) de se mettre en orbite vers un astéroide mais à quelque chose près, aussi remarquable !
PS: Lancée presque la meme année que le couple rosetta-philae, la sonde japonaise a eu le temps d'aller et de revenir
L'aventure rocambolesque de ROSETTA : elle devait initialement atterrir sur une comète 30 fois moins massive que la comète, 67P/Tchourioumov-Guerassimenko :
Report du lancement et changement d'objectif
L'objectif initial de la sonde spatiale Rosetta est l'étude de la comète Wirtanen tandis que l'observation des astéroïdes (140) Siwa et (4979) Otawara qui doivent être survolées durant la traversée de la ceinture des astéroïdes par la sonde spatiale, constituent des objectifs secondaires9. Le lancement est prévu en janvier 2003 mais l'échec du vol 157 de la fusée Ariane 5 le 11 décembre 2002, cloue au sol pour plus d'un an ce lanceur qui avait été retenu pour placer en orbite la sonde. La fenêtre de tir permettant d'atteindre la cible est relativement courte. Il est encore possible d'atteindre la comète en janvier 2004 en utilisant le lanceur russe Proton10. Mais l'ESA choisit finalement d'utiliser le lanceur Ariane 5 ce qui nécessite de trouver une autre destination pour la sonde spatiale11.
La seule cible alternative satisfaisant les différentes contraintes de la mission est la comète 67P/Tchourioumov-Guerassimenko, accessible en février 2004 avec un lanceur de type Ariane 5 G+ et en février 2005 avec un lanceur de type Ariane 5 ECA ou Proton. Une étude de faisabilité est réalisée par le CNES, qui doit valider le déroulement de l'atterrissage dans ce nouveau contexte, et par le Laboratoire d'astronomie spatiale du CNRS à l'aide du télescope spatial Hubble : elle permet de déterminer que le noyau de cette comète était 30 fois plus massif que celui de Wirtanen rendant la mission de l'atterrisseur plus complexe mais néanmoins réalisable12. Après 3 mois d'investigations, le 14 mai 2003, le comité des programmes scientifiques de l'ESA approuve le nouvel objectif13. Le rendez-vous avec la comète, prévu initialement en 2011, est repoussé à 2014, malgré un report du lancement de seulement un an. Cet allongement découle de la trajectoire plus complexe que doit suivre la sonde pour parvenir jusqu'à son nouvel objectif. En attendant le lancement la sonde spatiale est stockée sur la base de lancement de Kourou dans une salle blanche. Le logiciel de vol et certains instruments font l'objet d'une mise à jour tandis que les antennes et les panneaux solaires sont démontés de manière provisoire. Plusieurs modifications sont effectuées pour prendre en compte les changements apportés à la mission. Une nouvelle trajectoire est calculée qui fait passer la sonde spatiale plus près du Soleil nécessitant l'ajout de protections thermiques. La gravité bien supérieure de la nouvelle comète a comme conséquence une vitesse d'atterrissage de Philae trois fois supérieure : pour éviter que l'atterrisseur ne bascule au moment de sa prise de contact avec le sol, un dispositif interne destiné à réduire l'inclinaison est ajouté. Le report et les modifications apportées à l'atterrisseur entrainent un surcout de 100 millions €. Le cout total de la mission, y compris le lancement et les opérations en vol, est évalué à 1,3 milliard d’euros dont 250 millions d’euros financés par la France via sa participation aux projets de l'Agence spatiale européenne versée par l'agence spatiale nationale, le CNES14,15.